L’usage du tweed s’est répandu à la fin de l’ère Victorienne en Angleterre pour la pratique des sports anciens (comme la chasse) ou nouveau (comme le vélo ou le golf). La bonne société appréciait le tweed pour son esprit de campagne et sa rusticité, par opposition aux tissus plus lisses et formels employés pour les vêtements de ville. Le tweed était solide, chaud et endurant, car tissé avec des laines cardées très résistantes.
De nombreuses régions du nord de l’Europe produisaient des tweeds aux qualités variées : Harris tweed au nord de l’Ecosse, tweed shetland dans les îles du même nom, tweed donegal avec des effets mouchetés en Irlande, tweed Saxony plus doux en Allemagne, etc… De ce fait, le tweed n’est pas matière (comme la laine ou le coton) ni une manière de tisser (comme la flanelle ou le velours). C’est en fait un mot valise qui désigne une étoffe plutôt rustique (en laine, en laine & cachemire, pourquoi pas en lambswool) tissée en toile ou en chevrons, unie ou à carreaux.
Chez Scavini, nous rangeons dans la catégorie tweed les étoffes qui correspondent à cette description. Le tweed, c’est un esprit rustique et chaud pour l’hiver. Un tissu de caractère qui sent bon les promenades en forêts et les parties de pêches. Très agréable en ville aussi, en complément d’un Barbour.

La drapier Albano Morgado est un nouvel entrant chez Scavini. Situé au Portugal à Castanheira de Pera, il s’est spécialisé sur les tissus réalisés en laine vierge cardée, la plus naturelle et proche du mouton.

Leurs tweeds n’ont rien à envier à ceux provenant du Royaume-Uni, et nous en avons fait tissés quelques centaines de mètres avec un plaisir non dissimulé. Ainsi qu’un mélange rare, poil de chameau et laine, pour des pantalons aussi doux que chaleureux pour l’hiver. Travailler avec un drapier portugais nous permet de continuer à produire en Europe de l’Ouest des vêtements, en particulier de pantalons, de grande qualité, avec conscience écologique et sociétale.

La fabrication de modèles complexes n’étant pas possible auprès de notre ancien prestataire en Roumanie, nous avons recherché un atelier au Portugal pour développer nos modèles de Gurkha et de Fishtail. Cette petite structure artisanale fondée et dirigée par un baron du textile franco-portugais nous a donné carte blanche pour concevoir des produits qualitatifs et exigeants, avec des petites séries.

La trentaine de couturières de cet atelier font des merveilles et pour nous, c’est un véritable bonheur de souplesse et de réactivité. Cette relative proximité nous permet de réduire notre empreinte carbone tout en produisant localement.