Pouvez-vous présenter ?
Guillaume Kerner, j’ai 55 ans dont 42 ans consacrés à la pratique du MUAY THAI.
Au delà de mes titres de champion, je suis connu pour avoir marqué l’histoire de ce sport en rivalisant avec les plus grands champions thaïlandais à une époque où cela n’existait pas.
J’ai pu, lire que votre intérêt pour le Muay Thai est venu par le vêtement, en particulier la tenue portée par les combattants. Pouvez-vous partager cette expérience et expliquer comment cela a influencé votre décision de pratiquer ce sport ?
A treize ans, j’étais déjà pratiquant d’arts martiaux (KUNG FU). Sur la couverture d’un magazine, je suis tombé sur la photo d’un boxeur aux pieds-nus qui portait un short comme je n’en avait jamais vu auparavant, sa coupe était ample et descendait presque jusqu’aux genoux. Dessus était brodé un lettrage venu d’ailleurs aux couleurs éclatantes dans des tons vifs. J’ai perçu ça éminemment comme un costume de super-héros. Rendu curieux par tous ces détails, j’ai cherché à savoir de quel sport de combat cela provenait et c’est ainsi, en 1981, que j’ai découvert le MUAY THAI (boxe thaïlandaise), sport ultra-violent récemment arrivé en France.
Quel est le moment le plus mémorable de votre carrière ?
Le moment le plus mémorable de ma carrière reste mon championnat du monde qui s’est déroulé le 5 décembre 1995 à Bangkok à l’occasion de l’anniversaire du roi de Thaïlande : sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej Rama IX qui était vénéré comme un Dieu vivant par son peuple. Il y avait plus de 100 000 spectateurs et le combat était retransmis en direct à la télévision. Gagner ce titre dans le plus prestigieux événement de l’année, en Thaïlande, qui faisait s’affronter les meilleurs champions thaïlandais face aux meilleurs champions étrangers de la planète était un rêve que je nourrissais depuis mes débuts et que, au prix d’ultimes sacrifices, je réalisais enfin.